Sommeil-hormones-et santé
En cette journée du sommeil, je voudrais porter un éclairage sur l’impact du sommeil sur la santé, et plus particulièrement la santé sexuelle.
Le sommeil est une période d’économie d’énergie primordiale.
Son impact sur le bien-être et la santé est connue et entendue.
En effet, les médecins recommandent la nécessité de dormir 7 à 8h par nuit.
L’insuffisance de sommeil peut entrainer une diminution la productivité, faire flancher la mémoire, baisser la vigilance, et jouer également sur les capacités de concentration.
Une personne en manque de sommeil peut ressentir , en outre, de la fatigue, des courbatures au niveau des épaules, des maux de tête.
De part ma posture de thérapeute, je constate qu’il y a un lien indéniable entre les hormones, le sommeil et le bien-être.
Je le vois assez souvent en séance massage, et il m’arrive de l’entendre également en consultation.
Une personne ayant des problèmes avec son sommeil est ainsi plus vulnérable sur le plan de ses défenses immunitaires.
Se rajoute à cela d’autres risques, que je maitrise moins, comme l’obésité et les maladies cardiovasculaires.
Mais saviez-vous qu’il y a également un lien avec la santé sexuelle ?
Le manque de sommeil peut effectivement avoir des répercussions négatives sur la santé sexuelle quel que soit son genre et son sexe.
Cela peut effectivement avoir un impact sur la libido par exemple, et se conjuguer également avec des troubles sexuels et la sécheresse vaginale.
Un sommeil non réparateur peut également provoquer une diminution de l’énergie, (ce que j’appelle tout simplement l’élan de vie) et de la motivation.
Alors vu sous cet angle les activités sexuelles sont forcément moins attrayantes, n’est-ce pas ?
La qualité de notre sommeil est fortement liée à l’influence de plusieurs hormones.
Les mécanismes qui dirigent le sommeil sont certes complexes, mais ce dernier peut-être expliqué sous l’angle des hormones.
Car le sommeil est aussi une question hormonale.
Et il dépendra aussi de la production d’autres hormones essentielles à notre santé.
Nous connaissons l’importance de la mélatonine : l’hormone qui déclenche l’endormissement.
Si la mélatonine est l’hormone la plus connue comme étant associée au sommeil, d’autres hormones peuvent se joindre à la danse et au contraire venir le perturber.
Sans rentrer dans les détails, je peux vous en citer 3 autres que vous connaissez :
*La testostérone par exemple est une hormone sexuelle importante chez les hommes (et est présente également chez les femmes).
Elle est essentielle pour la libido et la fonction sexuelle.
Le sommeil joue un rôle primordial dans la régulation de la production de cette hormone.
Car c’est pendant la nuit que la production de testostérone atteint son pic.
Le manque de sommeil va donc avoir un impact conséquent sur sa régulation.
*Les œstrogènes peuvent perturber le sommeil, et notamment pendant la ménopause.
En effet lorsque leur taux se réduit, elles causent les bouffées de chaleur et peuvent perturber les nuits.
Ainsi, à l’arrivée de la ménopause, un sommeil perturbé, fractionné ou des insomnies peuvent être le résultat de la réduction d’œstrogènes.
Par ailleurs, la littérature scientifique montre un lien existant entre les troubles du sommeil et les troubles de la lubrification vaginale.
« Les chercheurs ont découvert que les femmes souffrant de troubles du sommeil ont un risque plus élevé de souffrir de sécheresse vaginale que celles qui dorment bien. (Étude 2019) »
*La progestérone induit, elle le sommeil et la détente.
Elle est souvent évoquée pendant la grossesse, par exemple :
c’est ainsi que le corps produira plus de progestérone, afin de favoriser l’endormissement de la future mère.
Ainsi si son taux est faible, le sommeil en est affecté.
En résumé, il existe une relation étroite, intime à ne pas négliger entre le sommeil et la santé sexuelle.
Un lien où la qualité et la quantité du sommeil peuvent avoir un impact significatif sur la santé sexuelle, et inversement.
D’une part, un sommeil insuffisant ou de mauvaise qualité peut entraîner une baisse de la libido, des problèmes d’érection ou de lubrification, une diminution de la satisfaction sexuelle et une fatigue tenace dans la journée.
Ces aspects peuvent également impacter la qualité de vie en général.
Et d’autre part, des problèmes de santé sexuelle peuvent également provoquer des troubles du sommeil, tels que l’insomnie, la dépression ou l’anxiété.
Et là ce peut engendrer un cercle vicieux difficile à enrayer.
Enfin, l’association entre les deux aspects peut parfois se complexifier.
En tant qu’accompagnante du bien-être du corps et de la personne dans son ensemble, je suis vigilante et à l’écoute sur ce sujet sans jugement.
Une complémentarité avec le corps médical qui peut être la première porte d’entrée dans l’évaluation de la qualité du sommeil et la relation éventuelle sur la santé sexuelle.
Dans un autre registre, vous êtes bien souvent sensibilisés sur l’importance du sommeil et comment retrouver un sommeil réparateur grâce à une alimentation équilibrée, une activité physique régulière en prenant soin de son corps par des pratiques telles que le yoga, la méditation, la danse, la marche, le massage, etc…