Quid de votre intimité, de votre sexualité pendant le confinement ?
Traiter de la sexualité, en temps habituel c’est comme ouvrir la fameuse boite de Pandore, alors qu’en penser pendant cette période de confinement ?
Eh oui 1 mois déjà de confinement ! En tant qu’accompagnante et thérapeute je lis et j’écoute beaucoup d’audio traitant de ce sujet qui me passionne, m’interpelle et je suis ravie de pouvoir partager, échanger là-dessus.
Le confinement vient nous chercher, nous bouleverser dans nos habitudes, dans notre rapport au temps, à soi, à l’autre !
H24, avec soi, avec son couple, avec ses enfants, gérer le travail, le télétravail, les devoirs, les loisirs des enfants, la maison, pas facile tout cela !! En solo les célibataires peuvent avoir la sensation d’être un poisson dans son bocal et se demandent comment avoir une vie amoureuse tout court et une sexualité épanouie.
Parvenez-vous à trouver le temps de vous occuper de vous, de votre intimité que vous soyez en solo ou en couple ?
Le confinement vient-il chambouler, modifier notre relation au sexe ?
Selon le sexologue IV Psalti (la sexualité positive) la façon dont chacun va vivre la période de confinement, dans le domaine de la sexualité, va dépendre de la sexualité que chacun avait avant cette situation.
Ensuite, tout dépend de l’intérêt porté à la sexualité, des éventuels blocages, sans porter de jugement car chacun a sa propre histoire, son propre chemin et ses propres blessures.
Et c’est pour cela, je crois (et cela n’engage que moi) que c’est plutôt la relation qui questionne, qui interpelle plutôt que la sexualité elle-même, même si cette dernière reste en filigrane.
Quelle est le sens de cette relation ? Est-elle toujours juste, bonne ? Va -t-elle dans la direction donnée au départ?
Le fait d’être confiné peut engendrer stress et anxiété, et donc générer des hormones du stress comme le cortisol entre autre, et cela ne favorise pas l’expression des hormones du désir c’est clair !
Eh oui le désir tant tout cela ? L’envie d’avoir envie comme dirait la chanson !
Cette période inédite peut s’avérer être l’occasion de faire une sorte de bilan sur son couple, se demander « où est-ce qu’on en est l’un et l’autre ? »
C’est souvent ce que je suis amenée à soulever en accompagnement individuel mais aussi en collectif.
La communication sur l’après-confinement avec des projets permet de remettre en marche un futur commun, de se projeter vers des rêves communs.
Ce sont des choses simples qui viennent réactiver, alimenter le désir et ainsi relativiser et réduire un éventuel sentiment d’angoisse.
Pour reparler de la sexualité positive, j’aime bien l’idée de voir en cette situation une occasion de reconnecter avec son désir et d’explorer de nouvelles choses, en couple ou en solo d’ailleurs ! Même en solo, il est important de se reconnecter à son désir ! J’ai lu une information comme quoi la vente de sextoys avait explosé ! (Couple ou en solo, chacun y trouve son compte !)
Laisser libre cours à son imagination, à sa créativité, partager sur des fantasmes, se donner des rendez-vous à des heures complètement farfelues ! Se proposer des massages, pourquoi pas ? Ce qui se passe dans la chambre des parents reste dans la chambre des parents !
J’ai une de mes stagiaires qui a offert une danse sensuelle à son mari. Je trouve cela formidable de mettre du jeu, de la créativité et de pouvoir se rencontrer autrement !!
Je propose dans mes stages pour les femmes, et en cabinet en séance individuelle, des clés pour enclencher un changement : faire évoluer le mode de fonctionnement habituel qu’on a l’un par rapport à l’autre, voire que l’on pour soi même !
Le désir reviendra peut-être après le confinement. Si l’absence de désir est associée à fort « agacement » dans le rapport à l’autre, il est important de se poser des questions.
Et j’ajouterai la nécessité de consulter et ne pas se dire « on va attendre la fin du confinement » !